Le 26 novembre 2012, c’était il y a tout juste un an et pour la troisième fois en cinq mois, je me retrouvait allongé sur une table de bloc opératoire.
Pour la troisième fois, un chirurgien me découpait pour avoir accès à mon poumon droit et cette fois je savais qu’au réveil, je devrais définitivement me passer de ses services. Inutile de vous dire qu’avant cette opération, je me suis posé une question.
Comment vit-on après avec un seul poumon ?
J’ai essayé d’imaginer, mais franchement, cela ne sert à rien. Il n’y a que lorsque l’on touche l’eau que l’on sait si elle est froide.
Aujourd’hui, je sais !
Pour ceux qui hélas devront en passer par la, mon témoignage aura au moins cela de rassurant… Oui, on peut vivre avec un seul poumon.
Maintenant, à la question « Comment vit-on avec un seul poumon ? », vous savez certainement tout comme moi que chaque cas peut être différent. Ce qui suit est mon propre cas et cela ne veut pas dire que les suites d’une pneumonectomie soient les mêmes pour tous.
Je ne reviendrai pas trop sur ces douze derniers mois si ce n’est pour dire que les améliorations sont lentes, trop lentes.
365 jours après cette opération, les douleurs sont toujours là coté droit et nécessitent la prise quotidienne de morphiniques. La station verticale (debout ou assis) est toujours difficile et je n’ai à ce jour pas dépassé 5 heures sans repasser par la position allongé, qui seule permet aux douleurs thoraciques de revenir à un seuil supportable.
Au niveau respiration, c’est une autre vie, une vie au ralenti ou une simple douche m’essouffle et me demande un certain temps allongé pour récupérer. Je sais d’avance que cet hiver ne sera pas facile car le temps joue sur les douleurs et la respiration. Alors voila, vivre avec un seul poumon, ce n’est pas vraiment de la tarte pour moi depuis douze mois, mais je sens l’amélioration toujours possible.