Moto et Philippeau
La moto dans les gènes de la famille, grand-père, père, oncles, frère, cousins, fils, neveu et moi-même. Que ce soit pour plus ou moins longtemps, nous avons tous attrapé une poignée de gaz. Vous avez lu la page « 248 200 cigarettes plus tard » ? Alors vous savez que c’est mon grand père qui m’a fait fumer mes premières taffes. Il était en spectateur fin des années 50, début 60 sur les circuits de motocross. C’est pour cela que je m’y suis aussi retrouvé alors que je n’étais encore qu’en landau. Il avait des films super 8 des premiers motocross dans la mer de sable à Ermenonville (entre autres). Perdus à jamais, c’est bien dommage car ils avaient un certain intérêt historique.
Mes premières idoles en moto (motocross)
Les étrangers
Chaque années avec mes parents nous suivions dans un très grand rayon autour de chez nous, Andy Lee et Dave Nicoll (11-05-1944 – 09-03-2023). Ces deux pilotes anglais qui gagnaient presque tous les motocross inter auxquels ils participaient de 1956 à 1975 pour le grand Andy et de 1964 à 1978 pour Dave.
A cette époque il y avait beaucoup de cross inter en France, presque tous les week-end. Je ne vais pas citer tous les pilotes qui m’ont fait ou me font encore vibrer, ce serait trop long. Il y a eu Hans Maisch qui est l’un des fils de Wilhem Maisch qui avec son frère Otto ont créé la marque Maïco et fabriqué des motos dès 1934.
Berchères-les-Pierres le 1er mai
Tous les ans avec mes parents, huit ou quinze jours avant le 1er mai nous allions chercher du muguet en forêt. Ensuite à la maison on préparait des compositions dignes de ce qui était vendu chez les fleuristes. Et oui, à l’époque c’était autorisé. Tôt le matin du 1er mai nous allions nous installer et le vendre du coté de la Basilique Cathédrale à Saint-Denis (93). Je courrais derrière les gens pour leur vendre les derniers brins car dès qu’il n’y en avait plus, nous prenions la route. En route vers l’Eure-et-Loir (28) pour le motocross inter annuel de Berchères-les-Pierres (28630).
C’est ainsi que le 1er mai 1972, j’ai eu la chance de voir le célèbre Joël Robert. Pendant de nombreuses années j’ai gardé le programme de cette journée, puis un jour je l’ai jeté (bêtement) en ayant pris soin de garder cette photo intérieur de Joël Robert que j’avais réussi à lui faire signer.
Les français
Chez les français, le premier à m’avoir fait vibrer c’est Patrick Drobecq. Avant lui alors que je n’étais encore vraiment qu’un gamin, je voyais souvent Stanislas Fura. Une de mes tantes le connaissait et du coup dans le parc coureurs, ma tante, mon oncle et mes parents discutaient souvent avec lui. Mis à part quelques mots, j’étais trop jeune pour prendre part aux discutions. J’étais surtout envieux quand je voyais son neveu Alain Fura (voir page 8 et 9 de ce lien), rouler entre les manches avec la petite moto qu’il lui avait construite (je crois avec son frère André le père d’Alain). Inutile de vous dire que mes parents m’entendaient leur réclamer la même moto. Je reparlerais des Fura un peu plus loin.
Plus tard
En bon français de ma génération j’ai adoré notre chère « panthère rose » Jacky Vimond, premier champion du monde français en 1986 en 250 cc. Impossible de ne pas le citer, la première fois que je l’ai vu c’était à Plainville (60120) en 1982 je crois, de grosses bagarres avec Patrick Demaria. Je veux bien sûr parler de Jean Michel Bayle (JMB). Tous les passionnés de moto connaissent son palmarès. La folie des premiers SX de Bercy c’était vraiment quelque chose quand il a commencé à taquiner les ricains.
Fan de moto verte
Si ma première moto de cross était une YAMAHA 125 YZ de 1979 achetée d’occasion, ma première et seule neuve fut une KAWAZAKI 125 KX modèle 85 achetée chez BP Moto à Creil. Quelques fois une préférence se joue à peu de choses. La couleur compte peut-être, mais les sensations au pilotage sont ce qui m’a fait avoir une préférence pour KAWAZAKI. Pour cette raison (ou est-ce l’inverse ?) j’était fan de Georges JOBÉ. De plus cette époque JOBÉ, André MALHERBE, Éric GEBOERS, David THORPE, Håkan CARLQVIST a donnée lieu à des courses de folie. Ce fut le cas par exemple au GP de France 500cc 1984 à Brou et j’y étais.
Programme du GP de France 1984.
Championnat du monde 500cc 1984 (résultats).
13ème Enduro du Touquet 1987
Je ne suis aller qu’une seule fois voir cette course. C’était le 22 février 1987 et si je m’en souviens bien, c’est parce que le week-end précédent j’ai rencontré mon ex femme et ce fut notre première sortie ensemble. Ce garer proche de la plage est impossible et nous avons dû marcher un long moment trempés par une pluie fine, totalement gelés par la température de février. Brrr ! En ce temps là cela s’appelait encore Enduro du Touquet et le tracé passait dans les dunes. Le goulet au bout de la ligne droite laisse passer les premiers au départ, mais devient vite un énorme bouchon. Franchir les dunes est un enfer pour les amateurs. Les meilleurs ont du mal à se frayer un passage au travers des motos plantées dans le sable.
Classement :
- Leif Persson (Suède, Yamaha).
- Jan van Poppel (Pays-Bas, KTM).
- Christophe Hoestland (France, KTM).
- Frédéric Lemeunier (France, Yamaha).
- Stéphane Peterhansel (France, Husqvarna).
Quelques photos ENDURO du TOUQUET 1987
Vitesse et endurance
BOL D’OR 1975
Si depuis bébé j’étais sur les terrains de cross, en grandissant j’ai aussi aimé la vitesse et l’endurance. Les 20 et 21 septembre 1975 je suis aller au 39ème BOL D’OR sur le circuit Bugatti à Le Mans (72). Avec le plus jeune frère de mon père et certains de ses potes, nous avons pris le train couchettes spécial organisé par la SNCF. C’est GODIER/GENOUD qui ont gagnée cette édition sur leur magnifique moto verte (KAWAZAKI). Classement de cette édition.
GRAND PRIX DE FRANCE 1976
Mon idole en vitesse était Barry SHEENE (n°7). J’ai eu la chance de voir battre le grand AGOSTINI et d’autres vedettes de l’époque au GP de France 1976 au Mans. Cette année j’y suis allé en voiture avec le frère ainé de mon père, sa femme et mon cousin Luc.
L’oncle avec qui j’étais au Bol d’Or 75 nous a rejoint sur le circuit. Il a fait le trajet depuis le Val d’Oise avec sa Gitane Testi préparée* avec mon cousin Hervé pour les courses de côte. Il était accompagné d’un copain lui aussi en Gitane Testi. Ils ont eu un certain succès dans le parking/camping. Nous y avions rencontré un gars qui lui était venu de Paris en Solex (faut le faire !).
*Préparée avec un moteur de « spéciale corsa » réalésé et pot d’échappement fait sur mesure de leurs mains, fourche et amortisseur haut de gamme, double freins à disques AV. Une vraie bête de compétition ! Je me souviens d’un jour où il nous suivait tranquille sur la N1 alors que la voiture de mon père était déjà à 120/130 km/h.
BOL D’OR 1977
Cette année le 17 et 18 septembre 1977, j’y suis allé au 41ème BOL D’OR par le train spécial aussi, mais juste avec des copains. Remporté par Jean-Claude CHEMARIN et Christian LÉON sur HONDA, ce fut le dernier disputé sur le circuit Bugatti à Le Mans. Classement de cette édition.
BOL D’OR 1978
Cette fois pour le 42ème BOL D’OR (16 et 17 septembre 1978) le train spécial nous emmène, moi et trois copains sur le circuit Paul Ricard à Le Castellet. Septembre dans le sud c’est plus chaud et cela nous permet de passer toute la nuit en tee-shirt. Remporté cette année aussi par Jean-Claude CHEMARIN et Christian LÉON sur HONDA. Classement de cette édition.
Souvenirs vitesse et endurance
Vidéos
Mes motos
Je n’ai jamais eu de plus grosse cylindrée que 125 cc et je me suis toujours interdit de passer le permis moto. Pourquoi ? C’est assez simple, si j’ai réussi à être à peu près toujours sérieux et responsable sur la route en voiture, je sais que au guidon d’une moto je n’aurais pas réussi à mettre plus de gaz qu’autorisé. Et puis si j’ai roulé en cross en toutes saisons dans la boue, la neige, sur le sec ou sur les plaques de glace, pour la route c’est différent. Je n’ai pas l’esprit du vrai motard qui roule aussi sous la pluie et dans le froid. Je préfère l’abri et la chaleur d’une voiture.
Photos de mes motos
Dans l'ordre une :
► Flandria Comet IV
► Oscar Trial Collège
► Yamaha 125 YZ type 3N8 1980
► Kawasaki 125 KX 1985, la seule que j'ai achetée neuve.
► Kawasaki 125 KX 1986, moto d'entrainement et/ou seconde moto d'Alain FURA en 1986.
► Honda 125 CR 1986 achetée d'occasion à mon frère.
Quelques galeries photos moto
Des PHILIPPEAU, des copains et des FURA
+ quelques autres photos de PHILIPPEAU ou de copains.
Que de souvenirs !
MXF BAUGÉ (49) 28 août 2011
GP de France 500cc 1990 – Brou
L'Australien Jeff LEISK remporte ce GP avec 32 pts (2 et 3), devant le Belge Éric GEBOERS avec 31 pts (1 et 5), l'Américain Billy LILES monte sur la troisième marche du podium avec 28 pts (8 et 1).
C’est sur le circuit des Tonnes que c’est déroulé ce grand prix de France 500cc.
Résultats du championnat du monde 500cc 1990.